Agir sur la santé mentale

La santé mentale des Françaises et Français se dégrade, et plus particulièrement chez les adolescentes et adolescents (11-17 ans) ainsi que les jeunes adultes (18-24 ans). Alors que le Premier Ministre a confirmé la santé mentale comme grande cause nationale 2025, le CESE décide de consacrer un avis à la santé mentale des jeunes. Ce projet d’avis s’attache à définir, au-delà des causes, les conséquences d’une dégradation de la santé mentale d’une classe d’âge sur la vitalité démocratique du pays et sa vie économique et sociale. La tranche d’âge de la saisine couvre les enfants et les jeunes de 5 à 25 ans de manière à analyser le continuum des problématiques de santé mentale de l’enfance, à l’adolescence jusqu’à l’entrée dans la vie active. Un panel d’enfants et de jeunes a été associé à la réflexion.

Ce rapport sera présenté en séance publique du CESE le 14 octobre.
Lisez notre article sur le sujet. 

La Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale a mené une mission d’information sur la santé mentale des mineurs dont le rapport a été publié le 10 juillet 2025.

lES Constats dans les territoires

Les membres de notre réseau partagent le constat que la santé mentale des jeunes s’est particulièrement dégradée ces dernières années sans réponses politiques adéquates. 

Les jeunes présents ont fait état d’un climat de stress, de pression et de compétition dans les milieux scolaires et également pendant les études supérieures. En plus de leurs cours, les jeunes majeurs sont amenés à prendre leur autonomie, gérer eux-mêmes des démarches administratives sans avoir été équipés pour cela. Une jeune étudiante estime ainsi « être lâchée dans la jungle » et se confronter à des périodes difficiles.

Les études scientifiques montrent que lors des études supérieures les jeunes sont confrontés à une forte décompensation et donc à des périodes compliquées. Pour certains jeunes, cela est d’autant plus difficile s’ils n’ont pas de ressources familiales ou amicales suffisantes.

Quant aux professionnels, le manque de connaissance des ressources utiles ou l’incapacité à identifier les jeunes qui ont besoin d’aide leur donnent un sentiment d’impuissance. Ils remarquent la montée des violences chez les jeunes, les effets anxiogènes des milieux scolaires.

La situation est notamment particulièrement préoccupante à Mayotte où la moitié de la population a moins de 18 ans et la majorité d’entre elle vit sous le seuil de pauvreté avec des phénomènes d’addictions et de violence.

Par ailleurs, le dispositif « mon psy » mis en place par l’État est jugé défaillant (peu de psychologues, listes d’attente longues, nécessité d’avoir une ordonnance pour bénéficier du dispositif…). 

Les actions mises en œuvre et à partager

La mise en place de journées de sensibilisation au bien-être, à l’art-thérapie, dès le plus jeune âge. 

L’organisation d’ateliers de sensibilisation à la santé mentale dans les structures jeunesse.
Des formations sur les premiers secours en santé mentale (PSSM) pour les professionnels jeunesse et les jeunes eux-mêmes pour développer l’empathie, repérer les signaux faibles et savoir comment agir.

À Mayotte, un projet territorial en santé mentale vise à écouter les jeunes et repérer les troubles. En partenariat avec les associations locales, des actions sont menées pour rompre l’isolement, notamment à travers des rencontres conviviales favorisant la parole. Des cellules d’écoute accueillent aussi les jeunes confrontés à des violences. Lorsque des troubles sont identifiés, un accompagnement spécifique peut être proposé.

Agir avec l'anacej

L’Anacej travaille sur ce sujet avec ses adhérents à travers les rencontres du réseau, l’accompagnement personnalisé, la formation, les Prix Anacej, le Comité Jeunes, les publications et lettres d’information, le relais d’actions des partenaires nationaux…

 

Quelques exemples récents :

 

Des projets d’enfants et de jeunes sur le harcèlement sont présentés chaque années aux Prix Anacej, au Congrès 2024 des enfants et jeunes ont élaboré des solutions avec des élu·e·s sur la prévention des violences et la lutte contre l’isolement, l’Anacej a accompagné le CESE pour associer les jeunes à son avis sur la santé mentale…