Mieux protéger les enfants

Les enfants sont directement victimes de la période d’instabilité démocratique, de fragilité économique et sociale sans précédent que nous connaissons.

La Dynamique pour les droits de l’enfant, collectif dont l’Anacej fait partie, dresse un état des lieux alarmant : plus de trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté, soit 1 enfant sur 5 – jusqu’à 8 sur 10 à Mayotte.
Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue et 43 000 dans des hébergements d’urgence. Chaque année, en France, un million d’enfants et d’adolescents sont confrontés à une situation de harcèlement scolaire.
1 enfant sur 10 en moyenne est victime de violences sexuelles. Des milliers sont non scolarisés, parmi lesquels près de 30 % des enfants en situation de handicap.

L’accès à la culture, aux loisirs, à la santé mentale ou à une alimentation digne devient un luxe pour les plus précaires.

Dans son observatoire 2024, la Dynamique pour les droits de l’enfant présente avancées, stagnations et reculs en matière de gouvernance des politiques publiques de l’enfance et de mise en œuvre du droit des enfants à être entendus et à participer aux décisions qui les concernent. 

Protéger les enfants et les jeunes concerne de nombreux sujets sur lesquels les adultes qui les accompagnent peuvent agir. Par exemple, l’éducation à la vie affective et sexuelle (EVARS) doit être développée. Le CESE a rendu un avis très important en ce sens.

Le cofrade, dont l’Anacej fait partie, alerte régulièrement sur des sujets comme l’accès à la pornographie ou le droit au sommeil.

Les actions mises en œuvre et à partager

Faire connaître aux enfants leurs droits est une première action qui peut être déployée largement et de façons variées, sur les temps périscolaires, dans les accueils de loisirs, notamment grâce à des outils pédagogiques et l’appui des associations d’éducation populaire.

À Créteil, les membres du Conseil Municipal des Enfants ont créé eux-mêmes un jeu de plateau collaboratif pour sensibiliser leurs pairs aux droits de l’enfant de manière ludique.

Chaque année, de nombreuses collectivités permettent à des enfants ou jeunes de participer aux états généraux du Cofrade, organisé autour du 20 novembre, ou à la consultation nationale du Défenseur des enfants.

Ces démarches sont des leviers pédagogiques précieux pour sensibiliser les enfants à leurs droits, leur donnent l’opportunité d’exprimer leurs points de vue et de contribuer à un débat national.

La lutte contre le harcèlement, à l’école ou sur internet, est un sujet récurrent sur lequel de nombreux conseils d’enfants et de jeunes mènent des actions sur leur territoire. Elles s’appuient sur différents formats (slam, vidéo, serious game…) qui les rendent accessibles et efficaces.

La ville de Paris avec le Conseil parisien de la jeunesse a organisé en 2023 une journée de lutte contre la désinformation et le cyberharcèlement qui a réuni 400 jeunes de 11 à 30 ans,  et 100 professionnel·les de la jeunesse.

De nombreux départements, dont l’Indre-et-Loire, le Val-de-Marne, le Puy-de-Dôme ou la Seine-Saint-Denis, ont créé des instances consultatives des jeunes en protection de l’enfance. Elles permettent de recueillir leur point de vue et d’améliorer les politiques menées. 

Agir avec l'anacej

L’Anacej travaille sur ce sujet avec ses adhérents à travers les rencontres du réseau, l’accompagnement personnalisé, la formation, les Prix Anacej, le Comité Jeunes, les publications et lettres d’information, le relais d’actions des partenaires nationaux…

 

Quelques exemples récents :

 

Des projets d’enfants et de jeunes sur le harcèlement sont présentés chaque années aux Prix Anacej, en 2024 une rencontre Anacej Bonjour a été consacrée à l’EVARS, au Congrès 2024 des enfants et jeunes ont élaboré des solutions avec des élu·e·s sur la prévention des violences et la lutte contre l’isolement, en 2025 l’Anacej a accompagné le CESE pour associer les jeunes à son avis sur la santé mentale et a partagé cette expérience avec ses adhérents…